Le point sur les huîtres

Les équipes de Portsmouth et Bournemouth ont été très occupées depuis la dernière fois que vous avez reçu de nos nouvelles : 4 736 huîtres étiquetées, pesées et mesurées individuellement et orientées vers sept processus de traitements différents dans les deux comtés !

Ces deux mois ont été assez intenses pour mettre en place tout ce qui était prévu, et nous n’aurions pas pu le faire sans l’aide de tout le monde. Tout est maintenant prêt et nous avons hâte de voir ce que nous allons découvrir.

Des échantillons seront prélevés tous les deux mois pour surveiller la croissance des huîtres dans les différentes méthodes de culture ainsi que les différents stades de reproduction.

Les innovations utilisées dans ces essais visent à optimiser de multiples bénéfice, notamment une baisse de la mortalité en période de croissance en réduisant le niveau d’imbrication et la courbure des coquilles des huîtres qui empêchent leur fermeture et provoquent leur dessèchement. La réduction de la salissure biologique est également un autre bénéfice.

La conception de ce projet permet de tirer parti des relations professionnelles établies avec des membres éminents des secteurs de la conservation, de la recherche et de l’industrie. Les membres du projet de restauration des huîtres de Solent nous ont également beaucoup aidé lors des installations dans les sites de la baie de Langstone. Dans la baie de Poole, Othniel Oysters Limited a permis d’effectuer une surveillance comparative avec Crassostrea Gigas. Crassostrea Gigas.

Nous espérons obtenir des données sur la croissance, la fécondité, les taux de survie et les niveaux de CHN (Carbone, Hydrogène, Azote) qui pourront illustrer les possibilités offertes par l’huître en tant que bio-rémédiateur de nutriments et de carbone.

Le retour des algues

Nos visites sur le terrain au Royaume-Uni et en France, nous ont permis de remarquer que les algues réapparaissent plus tardivement que d’habitude. Cette observation nous a aidé à planifier l’enlèvement mécanique des dépôts sur les quatre sites (deux au Royaume-Uni, deux en France). Nous espérons pouvoir commencer ce volet du projet en juillet.

Ces dépôts d’algues sont principalement constitués de l’espèce Ulva spp. (sous forme de filaments ou de lames), dont la biomasse augmente du début du printemps à la fin de l’été. Ces proliférations ont plusieurs origines, mais elles sont principalement dues à des apports anthropiques : ruissellement agricole, effluents industriels et d’égouts et augmentation de la température de l’eau.

Nous voulons savoir si l’enlèvement mécanique permet d’améliorer l’environnement local à long terme, de modifier les communautés macrofauniques et d’augmenter l’effectif des populations d’oiseaux qui utilisent les vasières comme aire d’alimentation en raison de la réduction des éléments qui les dérangent lorsqu’ils se nourrissent. L’appréciation de ces environnements côtiers par le grand public pourrait également s’en trouver renforcée.

Par désir de ne pas gaspiller les algues qui sont enlevées, nous espérons également examiner la possibilité de transformer ces dépôts d’algues vertes, une fois nettoyés, en nourriture pour animaux, afin de minimiser le volume de déchets.

Annesia, de l’Université de Bournemouth, est en contact avec une entreprise spécialisée dans l’analyse génétique des algues. Les échantillons provenant de nos travaux saisonniers sur le terrain sont lavés, nettoyés, lyophilisés puis envoyés à cette société pour effectuer des analyses. Jusqu’à présent, nous avons constaté que la majorité des dépôts dans les échantillons de printemps étaient des algues vertes filamenteuses du genre Chaetomorpha : Chaetomorpha Linum et Chaetomorpha Ligustica. Chaetomorpha genus: Chaetomorpha Linum et Chaetomorpha Ligustica.