Le ramassage mécanique des dépôts d’algues constitue-t-il une méthode d’élimination appropriée pour améliorer la qualité des eaux côtières et réduire la pollution par les nutriments ?

C’est le sujet de la présentation de Zoe Morrall lors de la dernière conférence de la Société Britannique de Phycologie (BPS), au cours de la session intitulée « Phycology in a Changing World and Citizen Science » (La phycologie dans un monde en mutation et la science citoyenne)

Les participants se sont vu rappeler les situations actuelles au niveau mondial, où l’augmentation des rejets de nutriments provenant du ruissellement agricole, des rejets d’eaux usées et de l’industrie entraîne une eutrophisation généralisée qui se manifeste souvent par une couverture étendue de dépôt d’algues au niveau des zones côtières. Ces dépôts réduisent la disponibilité de la lumière, augmentent l’envasement, accumulent la matière organique et augmentent les conditions anoxiques ayant un impact sur les habitats côtiers d’importance cruciale (p. ex. les herbiers marins et les marais salants) et les espèces (échassiers, poissons et mollusques et crustacés).

Certaines de ces zones côtières sont désignées comme ZPS et ZSC en vertu des directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », car elles abritent un certain nombre d’habitats et de populations d’oiseaux aquatiques importants.

Bien que la réduction des apports en nutriments soit une action prioritaire, de nombreuses études font état du ramassage direct du dépôt comme une solution rentable et rapide pour commencer le processus de réduction des nutriments. Cependant, aucune étude n’a évalué l’efficacité et l’impact de l’élimination des dépôts d’algues dans les vasières intertidales. Au cours de l’été 2022, sur quatre sites de la région de la Manche (2 français et 2 britanniques), les équipes de RaNTrans ont évalué le succès et les effets écologiques du ramassage d’environ 400 m2 de dépôt d’algues à l’aide d’une plateforme flottante.

Les données sur l’efficacité du ramassage sont recueillies au moment du ramassage. Sur une période de 6 mois, un échantillonnage répété des sites est effectué pour mieux comprendre les effets à court et à long terme, notamment : la reconstitution du dépôt d’algues, les modifications observées au niveau des sédiments, le comportement de la communauté benthique et des échassiers (p. ex., l’alimentation).

Removal amounts will then be scaled at the regional level to calculate the potential bioremediation of mechanical removal for nitrogen and phosphorous, and also compared to other approaches (e.g. habitat restoration).
This novel scientific assessment at relevant temporal and spatial scales will enable European policymakers to make evidence-based decisions to achieve nutrient neutrality and Good Environmental Status, as well as assess the impact of physical removal as a way to combat smothering of key habitats such as saltmarsh and seagrass.

Les différentes utilisations des macroalgues suscitent un intérêt croissant et la production d’encres pourrait être un secteur viable à explorer, comme l’a présenté Karen MacKechnie (de SAMS, CCAP) — « Algal inks, the future sustainable alternative for labelling » (Les encres algales, une alternative durable pour l’étiquetage).

Restez à l’écoute pour suivre l’évolution du projet.

Notre programme d’activités se poursuit en 2023 !

Find out more about RaNTrans by signing up to our Newsletter (rantransproject.com/#signup) visiting the website (rantransproject.com) and following us on twitter (@ProjectRaNTrans)