Si vous avez suivi l’évolution de ces techniques dans les anciens articles (https://rantransproject.com/a-shot-from-above-satellites-and-drones/), force est de constater les progrès réalisés !

Philippe et Mael affinent la boîte à outils servant à la détection spatiale du dépôt d’algues. Depuis leur base à ARGANS France, en Bretagne, ils accèdent à des données améliorées provenant de Planet Company qui s’ajoutent à celles de Sentinel 2. Ces nouvelles données sont très coûteuses ; toutefois, elles comprennent des images satellites à très haute résolution spatiale (environ 3 m), capturées à une fréquence quotidienne, avec une correction atmosphérique et des capteurs de caméra à 8 bandes, contre 4 bandes auparavant. Les images produites sont donc beaucoup plus nettes et précises.

Cette initiative incorpore également des données et des images de survols aériens réalisées par des partenaires du projet, comme le drone du CEVA dans la Baie des Veys et l’Anse du Lédano, ainsi que le drone de Natural England (NE) dans les ports de Langstone et Poole. Ces survols sont effectués chaque année sur les côtes françaises (CEVA) et anglaises (NE). Cette étape est importante, car elle permet à l’équipe de commander en priorité les images de « Planet » qui correspondent le mieux aux dates et lieux de survol.

L’équipe a également mis à épreuve toute son ingéniosité dans la mise au point d’une nouvelle méthodologie de calculs complexes et l’application du modèle de « classification floue » des images de télédétection. Ainsi, à partir d’une ou plusieurs images de télédétection de référence, le nouveau modèle sélectionne l’ensemble des pixels contenant uniquement des algues vertes et en calcule une valeur moyenne qui est ensuite représentée (ligne bleue) selon un axe. De nombreuses données de préparation sont utilisées pour ajuster au mieux la précision du système et obtenir un indice flou compris entre 0 et 1.

Les résultats issus des images satellites à très haute résolution du dépôt d’algues sont créés au cours des différentes étapes indiquées ci-dessous :

Dans un premier temps, l’image de référence est utilisée pour créer un ensemble de données de référence en sélectionnant les pixels d’algues vertes

Image Planète RVB du 13/07/2022 (Anse du Lédano — Rivière du Trieux)

Ensuite, l’ensemble de données de référence montrant uniquement les pixels d’algues sélectionnés est créé

(Anse du Lédano — Rivière du Trieux)

Calcul de l’indice flou sur l’image de référence

(Anse du Lédano — Rivière du Trieux)

Utilisation d’un indice flou supérieur à 0,4 pour catégoriser les zones d’algues vertes

(Anse du Lédano — Rivière du Trieux)

Cette technique est également appliquée dans la baie de Holes, dans le port de Poole, en Angleterre, pour mettre en évidence le dépôt d’algues vertes

Dans la baie de Holes, dans le Port de Poole, l’utilisation d’un indice flou supérieur à 0,4 permet de catégoriser les zones où se trouvent des algues vertes

Dans la baie de Holes, dans le Port de Poole, les marais salants sont catégorisés à l’aide d’un indice flou qui est plus élevé que celui utilisé pour catégoriser les zones d’algues vertes

(Identification des marais salants — Baie de Holes, Port de Poole)

Ce programme de travail se poursuit en 2023 pour mieux caractériser les marais salants, ainsi que les herbiers marins et les substrats intertidaux (sable ou vase).

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Passez un bon Noël et au plaisir de travailler avec vous pour la nouvelle année 2023