Ateliers RaNTrans sur la réduction des nutriments


Les Ateliers RaNTrans sur la réduction des nutriments se sont tenus au mois de novembre en Angleterre et en France. Au cours de ces ateliers, le programme a été présenté dans son ensemble, et les parties prenantes ont pu discuter des résultats préliminaires du projet et des domaines dans lesquels des lacunes en matière d'information ont été recensées. L'Université de Portsmouth (UoP), le partenaire principal du programme, a organisé l'atelier de la région « Angleterre », le 3 novembre, dans le bâtiment de conférence Eldon. Les participants à l'atelier ont été divisés en sept petits groupes de discussion et ont également assisté à un ensemble de présentations sur des domaines spécialisés. En France, ce sont les partenaires du projet à l'Université de Caen Normandie (UCN) qui ont accueilli l’atelier le 25 novembre. L’événement s’est déroulé en utilisant une approche hybride (en présentiel et en ligne) ce qui a permis d’élargir la participation des parties prenantes à toute l'Europe. Les séances du matin ont porté sur les différents lots de travaux, avec des présentations et des discussions ; tandis que l'après-midi, les participants (en présentiel et en ligne) ont pu voir plusieurs posters de présentation des résultats préliminaires du projet. Au cours des deux ateliers, les parties prenantes ont partagé diverses ambitions en matière de réduction des nutriments et établi un état des lieux des réalisations possibles lorsque les politiques et les investissements sont cohérents avec ces ambitions. Restez à l'écoute pour lire les résumés et les recommandations issus de ces ateliers.


Conférences, présentations et retour sur le terrain



L'équipe de recherche de l'UoP a connu des mois très chargés : à commencer par la présentation des travaux de recherche au symposium ECSA 59 en Espagne en septembre dernier, jusqu’aux présentations de ces activités au Symposium ZSL tout en essayant d’effectuer quelques travaux sur site entre-temps. Nous avons effectué le suivi de nos travaux de ramassage du dépôt d'algues en septembre et en novembre (il s’agit des suivis à « 1 mois » et à « 3 mois » !). Les échantillons ont été expédiés pour analyse biochimique ; nous sommes donc impatients de recevoir ces résultats pour approfondir nos propres analyses. Nombre des systèmes proposés par RaNTrans présentent un potentiel d'investissement privé et public, notamment la culture d'huîtres et d'algues indigènes. Lors de la conférence « All Marine 2022 » de Natural England (jour 1 et jour 2), le secteur public et le secteur privé ont été encouragés à investir ensemble dans ces systèmes de restauration de la nature basés sur l’environnement.


Cette semaine, nous avons également échantillonné les dernières huîtres de Langstone et Hamble. Deux jours de travail au laboratoire sont nécessaires pour préparer ces échantillons avant de les expédier en France. La formation sur les marchandises dangereuses s’est avérée très utile vu le nombre de formulaires à remplir pour expédier de l’éthanol ! Hier, puisque nous étions sur le bateau, nous avons également mis en place un essai qui permettra de mesurer l’intensité de la lumière à différentes profondeurs d’eau dans le cadre de notre essai de culture de laminaire sucrée en 2023 qui vise à examiner la capacité de cette espèce d’algues à éliminer les nutriments. Cette initiative est également reprise en France par notre partenaire Aleor ; ceci nous permet de comparer les taux d'assimilation des nutriments entre les zones intertidales et subtidales.
Vous pouvez en savoir plus en cliquant sur les liens ci-dessous (en anglais):
- Interreg Annual FCE Project Conference – RaNTrans (https://youtu.be/eQIN5Yt9OcM)
- - English Channel : Scientists use worms to solve algae threat - BBC News (En Manche, des chercheurs utilisent des vers pour résoudre le problème des algues)
- - A nature-based approach to improving water quality in English Channel coastal areas I Portsmouth I News (Une approche environnementale d’amélioration de la qualité de l'eau dans les zones côtières de la Manche)
- https://rantransproject.com/rantrans-in-the-news-on-tv-radio-and-online/
Utilisation d'images satellites à très haute résolution pour la détection des dépôts d'algues vertes Nouvelle méthodologie — ARGANS
Passons maintenant à l’aspect technique de nos recherches. Récemment, nous avons partagé une mise à jour sur l’utilisation d’images de drone et d’images satellites de différentes origines afin d’améliorer la précision de l'outil de cartographie prédictive du dépôt d'algues. Voilà les dernières nouvelles ! Voici des photos de l’Anse du Lédano — Estuaire Du Trieux (FR)
Nos images satellites sont fournies par la société Planet ; elles nous permettent de constater les modifications des terrains et d’informer nos prises de décisions. Le service PlanetScope Constellation propose quotidiennement des données satellitaires qui permettent aux utilisateurs de mieux comprendre les caractéristiques physiques des milieux et de prendre les mesures appropriées. Ces images ont l'avantage de présenter une résolution spatiale d'environ 3 m avec une fréquence d’acquisition quotidienne. Le capteur de dernière génération dispose de 8 bandes (contre 4 auparavant), dont 5 fonctionnent en interopérabilité avec Sentinel-2, avec une correction atmosphérique. Ce système nous permet donc de calculer les indices de végétation et de développer des applications sur l’océan. Cependant, contrairement aux images de Sentinel-2 qui sont gratuites, celles de Planet sont payantes (commande minimale de 4500 euros -soit environ 0,053 euro par hectare). Pour interpréter ces images, une nouvelle méthodologie, basée sur une classification floue, a été développée. Trois indices ont été calculés en amont : NDVI, NDTI et NDWI2. Sélection de l’ensemble des pixels contenant uniquement des algues vertes sur une ou plusieurs images de référence.
Les prochaines étapes consisteront à appliquer cette méthode à d’autres images planétaires, à d’autres milieux comme les marais salés, les herbiers marins, pour classifier d’autres substrats tels que le sable et la boue, et également aux images planétaires acquises sur les sites en Angleterre et d’adapter la méthodologie aux images de Sentinel-2.





Ici, nous avons choisi de classer comme « algues » les pixels dont l’indice flou est supérieur à 0,4 (Crédit : ARGANS — Anse du Lédano - Estuaire Du Trieux [FR])
Pour en savoir plus !
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