L’équipe RaNTrans visite les sites de Life WaDer


Une rencontre avec les équipes du projet Life WaDer pour partager les connaissances acquises dans le cadre de notre projet a constitué l’événement marquant de ce début d’année. Nos collègues ont visité des sites à Holy Island et Budle bay, au RU, où la qualité de l’eau et l’écologie sont affectées par une forte teneur en nutriments (en particulier l’azote et le phosphore, ainsi que les minéraux dangereux provenant de la lixiviation des mines de charbon désaffectées). L’impact de l’eutrophisation est surveillé et les recherches du projet portent sur la mise au point de solutions basées sur l’environnement pour éliminer ces substances des sites récepteurs en mer et dans les zones d’eaux de transition, telles que les estuaires.
Cette recherche est primordiale, car il s’agit d’importantes zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS) désignées en vertu des directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », puisque la région abrite un certain nombre d’habitats et de populations d’oiseaux aquatiques importants. Elle contribue également à la réalisation de nos objectifs en matière d’eau propre dans le cadre du plan de gestion des bassins hydrographiques et des règlements de 2017 relatifs à l’environnement aquatique (directive-cadre sur l’eau). Vous pouvez en savoir plus sur le projet Projet RaNTrans et le projet Projet Life Wader ici.
Conférence de la British Phycological Society (BPS) à Newcastle, Royaume-Uni - Faits marquants
La dernière conférence de la Société Britannique de Phycologie (BPS) (25 au 27 janvier 2023) avait pour thème « Phycology in a Changing World and Citizen Science » (La phycologie dans un monde en mutation et la science citoyenne) Zoe Morrall a présenté les derniers développements sur l’efficacité de l’élimination du dépôt d’algues au niveau des eaux côtières de transition à l’aide de méthodes mécaniques. Elle a expliqué que de nombreuses études permettent de considérer l’enlèvement direct du dépôt comme une solution rentable et immédiate pour commencer à réduire la quantité de nutriments. Cependant, aucune étude n’a évalué l’efficacité et l’impact de l’élimination des dépôts d’algues dans les vasières intertidales. Au cours de l’été 2022, sur quatre sites de la région Angleterre-France Manche (2 britanniques et 2 français), les équipes de RaNTrans ont évalué le succès et les effets écologiques du ramassage d’environ 400 m2 de dépôt d’algues à l’aide d’une plateforme flottante en bateau. Des données sur l’efficacité de l’élimination et le rétablissement du dépôt d’algues sur ces sites sont en cours de collecte. Un deuxième échantillonnage sur ces sites est effectué six mois plus tard pour mieux comprendre les effets à court et à long terme, notamment : le rétablissement du dépôt d’algues, les modifications au niveau des sédiments, la communauté benthique et le comportement des oiseaux qui s’y nourrissent. La conférence de la BPS a attiré de nombreux experts dans ces domaines, venus du Royaume-Uni, d’Europe et d’Amérique du Nord. D’autres présentations ont été données sur plusieurs solutions basées sur l’environnement utilisées pour éliminer les nutriments et restaurer tant la qualité de l’eau que la biodiversité.



La présentation intitulée « Green Seaweed Mat Dynamics in The Channel Region, Genetic Identification, Abundance, and Seasonal Nitrogen Storage » (Dynamique du dépôt d’algues vertes dans la région de la Manche, identification génétique, abondance et stockage saisonnier d’azote) a été donnée par Dr Annesia Lamb de l’Université de Bournemouth qui est membre de notre équipe. Son travail d’analyse biotechnologique a révélé que toutes les macroalgues vertes n’appartiennent pas au genre Ulva et que certaines pourraient être du genre Chaetomorpha, et c’est la raison pour laquelle l’identification génétique fait partie intégrante de nos programmes de recherche. Des techniques de biotechnologie comme le séquençage de nouvelle génération (SNG) et l’analyse des séquences polymorphes amplifiées clivées (ASPA) ont été utilisées sur des données de collecte d’échantillons en vrac pour identifier les espèces d’algues marines. L’analyse du pourcentage d’azote a montré que l’élimination maximale de l’azote par les algues marines se produit pendant les mois d’été, avec un pourcentage d’azote atteignant 4,5 %. Vous pouvez en savoir plus sur le projet Projet RaNTrans et le travail de BPS, cliquez ici.


Tous les partenaires réunis lors de la réunion de fin de projet CEVA, France
Le 28 mars 2023, tous les partenaires du projet RaNTrans ont convergé vers le CEVA - Centre d’innovation et de technologie des algues en France pour notre réunion de fin de projet et la présentation des résultats de la recherche. Cette dernière réunion a connu une forte participation et certains des partenaires ont été forcés de nous rejoindre en ligne en raison d’une grève nationale en France. Le plus grand groupe a réussi à assister en personne, le trajet ayant pris plusieurs heures en ferry et en voiture. Cette réunion a été extraordinaire et enrichissante, non seulement en raison de l’intérêt des résultats présentés, mais aussi parce qu’il est important que nous puissions nous rencontrer en personne et discuter de vive voix pour mieux comprendre les paramètres de mise en œuvre de nos recherches. Ces développements visent à améliorer le processus d’élimination des nutriments et de restauration de la qualité de l’eau et des écosystèmes connexes, ainsi qu’ajouter une valeur sociale et économique supplémentaire dans les régions de part et d’autre de la Manche.
Nos activités ont pour objectif de contribuer à la réduction des nutriments dans la portion FCE des masses d’eau transitoires et côtières (TAC) et d’apporter une contribution significative (20 %) à l’obtention d’un bon état écologique (GES), conformément aux politiques de l’Angleterre en matière d’environnement aquatique et à la directive-cadre sur l’eau de l’UE.
La nécessité de réduire l’impact des nutriments provenant des eaux usées et de l’agriculture souligne l’importance croissante des résultats de nos activités de restauration de la qualité de l’eau et des écosystèmes connexes dont certains abritent des habitats et des espèces au statut de conservation est préoccupant.
Un financement supplémentaire est hautement nécessaire
Un financement supplémentaire est hautement nécessaire, il pourra s’agir de partenariats privés et publics, pour développer les résultats du projet et concrétiser tous les bénéfices anticipés, notamment : l’optimisation de la culture des algues et de l’ostréiculture de l’huître européenne, l’élimination des dépôts d’algues en vue d’utilisations produisant un bénéfice général, à savoir, nourrir les vers polychètes avec le dépôt d’algues puis les convertir en aliments pour l’aquaculture, et bien plus encore. Il y a beaucoup à gagner de ces « investissements verts » dans des solutions basées sur l’environnement. Le gain net marin (MNG) (page en anglais) est une approche de gain net de biodiversité qui peut être obtenue par la transposition à plus grande échelle des résultats de ces activités de recherche.
Selon Natural England, « d’une manière générale, le MNG vise à remettre le milieu marin en état en exigeant que tous les projets de développement concernés laissent l’environnement dans un état nettement meilleur qu’avant leur mise en œuvre, ce qui permet d’ancrer fermement l’amélioration de l’environnement au cœur de la planification et du développement des infrastructures. L’élaboration d’une approche visant à obtenir un gain net dans le milieu marin suscite un vif intérêt de la part de plusieurs parties prenantes issues du secteur de l’industrie maritime, d’organismes publics et d’ONG. Comme la BNG, Natural England est très favorable à ce travail de recherche, et nous sommes conscients de l’opportunité cruciale qu’il représente pour reconstituer nos milieux marins »
Le programme de Crédits de nutriments à échanger (en anglais) dans le cadre de programmes de neutralisation des nutriments (en anglais) est l’un des retours sur investissement que les différentes parties prenantes peuvent anticiper, ainsi que des contributions supplémentaires aux objectifs de neutralité nette et de gain net de biodiversité.
Veuillez contacter l’équipe du projet RaNTrans pour discuter de ces possibilités.


Conférence finale sur le programme d’Interreg FCE
Le 16 mars 2023, tous les projets Interreg FCE ont convergé vers l’Eden Project en Cornouailles, au RU, pour partager les points forts de leurs activités de recherche. Ce programme est fortement apprécié. Au cours de son existence, le programme a engagé 228,2 millions d’euros dans un large éventail de projets qui soutiennent l’innovation, le développement de technologies à faible émission de carbone et l’amélioration de l’attractivité des régions FCE. Environ 130 membres du projet et invités provenant d’universités, d’autorités locales, du gouvernement central, d’agences gouvernementales et de différents secteurs d’industrie (marine, patrimoine/culture, science/santé) ont participé à cette dernière conférence du programme. La professeur Judith Petts a délivré un message liminaire qui laisse entrevoir une coopération territoriale accrue entre le Royaume-Uni et l’Europe en matière de recherche, sur la base du cadre de Windsor. Vous trouverez plus de détails sur les pages Interreg FCE.




Financement vert pour la transposition à plus grande échelle et la réalisation de partenariats
L’écologisation de la finance ou le « financement vert » est la tendance qui vise à dynamiser de nouvelles sources de financement pour la protection et la restauration de l’environnement. Il s’agit de mécanismes de marché (tels que le gain net de biodiversité, les systèmes d’échange de carbone ou de nutriments) à grande échelle, recouvrant les terres et les mers, qui permettent aux acheteurs d’acquérir des résultats environnementaux
Le retour sur investissement des bénéfices environnementaux doit être clairement expliqué aux investisseurs
L’accent est mis sur le soutien d’activités bénéfiques pour l’environnement dans le cadre desquelles les fonds générés par les investisseurs sont utilisés pour des projets qui produisent des résultats environnementaux ainsi qu’un rendement pour l’investisseur. Ces options offrent beaucoup de débouchés, mais elles sont problématiques dans la mesure où les investisseurs souhaitent voir une offre substantielle de projets à grande échelle qui présentent un bon retour sur investissement (RSI à grande échelle), ainsi que des explications sur les avantages plus larges compris dans leur achat. Vous pouvez consulter ces options de financement (obligations vertes souveraines, obligations d’épargne vertes, obligations à impact et programmes privés - Big Nature Investment Fund - BNIF - DEFRA) et d’autres détails dans les sections suivantes

Pour se projeter dans le financement et les partenariats, il faudra comprendre les éléments du financement vert
En facilitant le développement de partenariats sur les marchés de l’environnement et en aidant toutes les parties prenantes à y accéder, nous pouvons assurer un avenir solide à des entreprises dynamiques qui produisent des aliments durables, construisent des logements abordables, réduisent la pollution par les nutriments et apportent des bénéfices environnementaux.
Nouveau plan et plus d’investissements pour une eau plus propre et plus abondante
Le gain net de biodiversité sera introduit à partir de novembre 2023 en Angleterre, afin d’assurer un meilleur avenir aux personnes et à l’environnement.
Consultation sur les Principes du gain net en milieu marin (en anglais) qui visent à assurer le rétablissement de l’environnement marin. Pour ce faire, les autorités exigeront que tous les développements entrant dans le champ d’application laissent l’environnement dans un meilleur état qu’avant leur mise en œuvre, ce qui permettra d’ancrer solidement les principes de l’amélioration de l’environnement (en anglais) au cœur de la planification et de la réalisation des infrastructures.
Le Programme de rétablissement des espèces (Species Recovery Programme Capital Grant Scheme) (en anglais) (à hauteur de 18 millions de livres sterling) est ouvert aux candidatures à partir du 3 avril 2023 pour une durée de six semaines : actions de conservation ciblées par la création, l’amélioration et le renforcement d’habitats fauniques spécifiques, translocations de conservation - par lesquelles des espèces indigènes à risque sont déplacées ou relâchées d’une zone géographique à une autre pour stimuler les populations - ainsi que le soutien à la recherche et la création de solutions pour faire face au déclin des espèces.
Le Big Nature Impact Fund (BNIF) (en anglais) investit 30 millions de livres sterling en capital de démarrage, ce qui attirera des investissements du secteur privé dans un ensemble de projets environnementaux en Angleterre ; il sera soutenu par l’Agence pour l’environnement.
Programme « Valoriser l’environnement » - Démystifier la finance verte (Valuing Nature Programme – Demystifying Green Finance) (en anglais)
Gouvernement du Royaume-Uni Stratégie de financement vert (en anglais)
Rapport d’Esmée Fairburn : les possibilités de financement pour l’environnement naturel (en anglais)
Nouveau fonds de restauration de l’eau (en anglais) soutenir davantage de projets qui permettent d’améliorer l’environnement - 1,6 milliard de livres sterling d’investissements supplémentaires dans les infrastructures pour aider à résoudre ces problèmes sur l’ensemble du pays, notamment en ce qui concerne les bassins de débordement des pluies d’orage de la Cornouailles au Sud à la région Cumbria dans le Nord du pays.
Le Cadre des marchés de l’environnement (en anglais) et la nouvelle Stratégie de financement vert (en anglais) définissent certains éléments sur la manière dont le gouvernement va financer l’amélioration et la restauration de l’environnement.
Programme d’atténuation des nutriments de Natural England (Nutrient Mitigation Scheme) (en anglais) conçu pour protéger les cours d’eau de la pollution tout en permettant la construction de maisons, vient d’être lancé.
Pour en savoir plus !
Find out more about RaNTrans by signing up to our Newsletter (rantransproject.com/#signup) visiting the website (rantransproject.com) and following us on twitter (@ProjectRaNTrans)
Please get in touch if would like to share your thoughts on any on this information.